Avec le temps, nos capacités cognitives (mémoire, planification, raisonnement, etc.) commencent à décliner. Il est en effet généralement admis que le déclin cognitif commence après soixante ans. Toutefois, des chercheurs de l’INSERM estiment quant à eux que le processus s’enclenche bien avant, les difficultés pour raisonner et mémoriser s’installant lentement vers nos 45 ans. Les premiers changements dans le cerveau avant l’arrivée des démences interviendraient en outre quinze à vingt ans avant le diagnostic de la maladie. Aussi, le vieillissement du cerveau est un processus certes naturel et inéluctable. Toutefois, avant même la vieillesse, il convient de réfléchir à son parcours de vie, et notamment ces comportements semble-t-il anodins qui accélèrent le vieillissement du cerveau.
1) Manger des aliments transformés
En octobre 2021, une étude de l’université de l’État de l’Ohio avait établi un lien direct entre les produits alimentaires industriels et la santé cérébrale. Au cours de ces travaux, ils avaient fait consommer des produits ultra-transformés à des rats déjà vieillissants sur une période d’un mois. Ils ont alors observé une forte réponse inflammatoire dans leur cerveau ainsi que des pertes de mémoire. Néanmoins, bien avant ces recherches, de nombreux scientifiques avaient déjà alerté sur l’effet néfaste de ce type d’alimentation sur nos 80 milliards de neurones.
Logique : nos apports nutritionnels permettent en effet à ce moteur bien huilé qu’est notre cerveau de carburer au maximum et rester en bonne santé. Or, les graisses saturées et sucres (des aliments dits obésogènes) perturbent certaines capacités de mémoire dès l’enfance et favorisent les risques de développement de la maladie d’Alzheimer.
Alors, on mange quoi ?
Place au fait maison au maximum pour limiter le gras, le sucre, le sel ainsi que les édulcorants, conservateurs, colorants et autres additifs présents à foison dans la nourriture industrielle. Faites la part belle aux poissons gras riches en oméga-3, aux aliments riches en fer, aux antioxydants (notamment les polyphénols) et à l’eau, vitale pour le bon fonctionnement de cet organe.
2) Être solitaire, parmi les comportements néfastes pour le cerveau
Une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine explique que l’isolement social pouvait avoir des effets néfastes sur le cerveau. Le fait d’être solitaire pendant une longue période de temps peut en effet freiner la stimulation cérébrale et réduire la génération de nouveaux neurones. Le fait de mener des projets et activités avec ses proches peut en outre être très bon pour entretenir nos capacités cérébrales et les protéger du vieillissement. En 2010, des chercheurs expliquaient dans Gen Psychiatry que “le fait d’avoir des liens étroits avec les amis et la famille et de participer à des activités sociales significatives peut aider les gens à mieux maintenir leurs capacités de réflexion plus tard dans la vie et à ralentir le déclin cognitif“.
3) Écouter de la musique très fort
Cela peut paraître étonnant, mais le fait d’écouter la musique très fort peut avoir des conséquences néfastes sur le cerveau. Cela induit en effet une perte auditive, un trouble lui-même en lien direct avec la démence. D’après le Dr Frank Lin de l’université Johns Hopkins Medicine, “les scintigraphies cérébrales nous montrent que la perte auditive peut contribuer à un taux d’atrophie plus rapide dans le cerveau“. Mieux vaut donc baisser un peu le son !
4) Ne pas dormir suffisamment, aussi l’un des comportements néfastes pour le cerveau
Certes, on entend beaucoup que le fait d’avoir un sommeil de qualité est important pour la santé de notre cerveau. Toutefois, on ne prend pas toujours bien la mesure de l’importance de cette bonne habitude. Pourtant, comme le rappelle la Fondation Recherche Alzheimer : “manquer de sommeil ou souffrir d’apnée du sommeil peut provoquer des problèmes de concentration ou de mémoire. Par ailleurs, c’est durant le sommeil que le cerveau évacue ses déchets, notamment les protéines bêta-amyloïdes“. Dormir moins de sept heures peut donc affecter gravement nos capacités cognitives par différents biais.
5) Le fait d’être sédentaire ne lui rend pas service non plus
Plusieurs travaux scientifiques ont déjà démontré qu’il existait un lien clair entre déclin cognitif et sédentarité. Pour la bonne santé du cerveau, il est donc généralement conseillé d’avoir une activité physique quotidienne modérée (au moins trente minutes par jour). L’avantage de cette bonne habitude, c’est qu’elle est également très bénéfique pour notre organisme tout entier, pas que le cerveau !