En moyenne, les femmes payent leurs produits d’hygiène et de beauté 4% plus chers que les hommes. Dénoncée par le collectif féministe Georgette Sand, cette « taxe rose » est toujours d’actualité, selon une étude du comparateur de prix MonsieurDrive.
N’avez-vous jamais remarqué dans les rayons des supermarchés que les rasoirs pour hommes étaient sensiblement moins chers que les modèles réservés aux femmes, à quantité et qualité égales ? Cette différence appelée « taxe rose » a été dénoncée en novembre dernier par le collectif féministe Georgette Sand. Le gouvernement avait alors mandaté la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) pour mener une enquête approfondie, dont les résultats n’ont pas encore été publiés.
Mais depuis cette date, rien n’a changé : les produits d’hygiène et de beauté pour femmes sont en moyenne 4% plus chers que ceux destinés aux hommes.
Ce constat émane d’une étude publiée par le comparateur de prix MonsieurDrive.com, qui a procédé à des relevés des tarifs de 52 produits d’hygiène et de beauté (26 pour femmes et 26 pour hommes) dans 2 200 magasins de 7 grandes enseignes. Ces relevés ont été effectués entre le 19 et le 26 mars dernier.
Selon cette étude, sur un panier composé uniquement de produits d’hygiène et de beauté, le panier destiné aux femmes revient à 35,4 euros, contre 33,9 euros pour le panier masculin, soit une différence de 1,5 euros.
Si cet écart moyen peut sembler minime, il cache des surcoûts considérables sur certains produits, note le comparateur MonsieurDrive.
Un gel à raser de 200 mL coûterait ainsi 15% plus cher pour une femme, alors même que le produit en lui-même diffère peu de son homologue masculin. Pour les rasoirs jetables, comptez 4,7 euros les 12 pour un homme, contre 5,1 euros pour 10 rasoirs féminins, soit « près de 30% de taxe rose », souligne le comparateur. Les crèmes pour le visage (9,9 euros les 50 mL pour une femme contre 9,1 euros pour un homme) et les gels douche (1,9 euros contre 1,6 euros) sont également largement concernés par cette différence de prix a priori injustifiée.
Pour autant, l’étude révèle qu’il existe aussi ce qui s’apparente à une « taxe bleue » pour les hommes sur certains produits. Les shampooings ou les déodorants pour hommes sont en effet plus chers que les modèles réservés aux femmes, avec en moyenne 28% de différence de prix.
A noter que l’étude s’est focalisée uniquement sur les produits disponibles pour les femmes et pour les hommes. Elle n’a donc pas pris en compte les surcoûts éventuels des produits uniquement proposés aux femmes comme le maquillage, les produits de toilette intime ou encore les démaquillants.
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