Votre enfant regarde ses pieds quand on lui parle. Il rougit dès qu’il est interrogé à l’école. Cette timidité a des retentissements sur ses résultats scolaires. La sophrologie peut l’aider à chasser ses peurs. Catherine Aliotta, notre blogueuse, vous raconte comment dans son nouvel ouvrage Sophrologie et enfance chez InterEditions.
La timidité est une combinaison de plusieurs facteurs. Un enfant timide manque de confiance en lui, il a peur du jugement et du regard des autres et, en même temps, il a envie de faire bonne impression et de faire plaisir aux autres. Il ne veut pas que l’on pense qu’il n’est pas capable.
L’enfant timide ne peut pas cacher son stress
Interrogé par son enseignant, l’enfant timide a envie de montrer qu’il sait sa leçon, mais, en même temps, il a peur du regard des autres élèves, ce qui génère, systématiquement, chez lui, un stress qui se manifeste de différentes façons :
- il rougit sur le visage ;
- des plaques rouges apparaissent sur son cou, sa poitrine ;
- il devient maladroit et fait tout tomber : sa trousse, son cahier, il rate une marche de l’estrade…
- au moment de prendre la parole, il agite ses jambes ou il tord ses mains dans tous les sens.
En conséquence, il cherche à ne plus jamais s’exposer et pense « qu’il est nul », « qu’il n’y arrive pas »… Certains enfants timides vont même jusqu’à s’isoler totalement du monde.
Un effet de mimétisme
On observe souvent des cas similaires de timidité dans la famille, chez la mère ou le père par exemple. Si ce dernier n’a pas dépassé sa timidité, l’enfant se construisant par mimétisme va reproduire la même chose et avoir peur, lui aussi, de parler à l’oral.
Ce comportement peut avoir des répercussions au niveau des résultats scolaires, tant à l’écrit qu’à l’oral, avec, bien sûr, une aggravation à l’oral, où il va perdre tous ses moyens. Pour se sentir en sécurité, il a besoin d’une classe bienveillante, d’un enseignant qui ne le met pas en défaut.
Apprendre à chasser sa peur
L’enfant timide est souvent très inquiet. Il a besoin de retrouver un sentiment de sécurité interne, c’est ce que la sophrologie va lui apporter.
Dans un premier temps, durant quatre à cinq séances environ, l’enfant timide va apprendre à chasser sa peur à travers un travail sur la respiration, la relaxation et la décontraction musculaire.
Ensuite, le sophrologue le fera travailler sur comment renforcer sa confiance en lui, sa capacité à s’affirmer, à prendre la parole par l’intermédiaire d’exercices de visualisation où il se projettera en train de parler en public.
Et pour aider votre enfant timide, Catherine Aliotta lui propose le petit exercice suivant afin qu’il puisse prendre la parole en public sans trembler.
Exercice du tableau magique
– L’enfant est debout. Il imagine, écrites sur un tableau, les peurs, les situations qui le rendent timide.
– Il inspire profondément tout en levant les bras à l’horizontal devant lui. Il bloque sa respiration et avec ses mains, il effectue un mouvement de droite à gauche destiné à effacer ses peurs.
– Il expire et relâche les bras le long du corps.
– Il prend ensuite quelques instants pour ressentir l’apaisement.
Cet exercice est à réaliser trois fois de suite.