Les pertes blanches, aussi appelées leucorrhées, sont des sécrétions vaginales visibles sur les sous-vêtements. Si ce phénomène est tout à fait naturel, il peut aussi, dans certains cas, être le signe d’une infection.
Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce sujet très intime, et les bons réflexes à adopter en cas de modification brusque de ces pertes blanches.

Que sont les pertes blanches ?

Les pertes blanches sont des sécrétions produites par le vagin et l’utérus. Elles sont blanchâtres ou jaunâtres et ont généralement l’aspect de blanc d’œuf cru. Elles apparaissent au début de la puberté et sont présentes tout au long de la vie d’une femme.
À certaines périodes, elles peuvent être plus abondantes (par exemple pendant la grossesse), et plus rares à d’autres moments. Elles sont également présentes tout au long du cycle, mais leur quantité varie : elles sont ainsi plus fréquentes deux à trois jours avant l’ovulation. Leur aspect aussi change selon le moment du cycle : fluides et transparentes en début de mois, elles deviennent ensuite légèrement plus épaisses et plus jaunâtres.

À quoi sont dues les pertes blanches ?

Les pertes blanches sont totalement naturelles, et même indispensables ! Elles permettent, en quelque sorte, un auto-nettoyage du vagin, en évacuant les cellules mortes qui constituent ses parois, mais aussi la sueur, le fluide de lubrification lié au désir sexuel ou encore, éventuellement, le sperme.
Ces pertes blanches sont également composées de glaire cervicale, une substance sécrétée au niveau du col de l’utérus qui permet d’assurer la remontée des spermatozoïdes vers l’ovule lors des rapports, et donc la fécondation. D’où une plus grande fréquence des pertes blanches juste avant l’ovulation.

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Que faire en cas de pertes blanches ?

Rien ne sert de procéder à une toilette intime trop radicale, à l’intérieur du vagin, pour éliminer les pertes blanches, car elles ne sont en aucun cas liées à un problème d’hygiène. De plus, vous risqueriez de déstabiliser la flore vaginale, dont l’équilibre est fragile, et de provoquer une infection. La solution : procéder chaque matin à une toilette intime « en surface », avec un produit adapté au pH doux. C’est suffisant.
Vos pertes blanches vous gênent ? Pour éviter la désagréable sensation d’humidité à certains moments de votre cycle, vous pouvez glisser un protège-slip dans votre culotte. Mais attention à ne pas en porter en permanence, car, en absorbant l’humidité, il peut avoir tendance, a contrario, à assécher votre vulve.

Pertes blanches : quand consulter ?

Dans certains cas, les pertes blanches peuvent être le signe d’une infection vaginale. Le plus souvent, elle est due à un champignon, le Candida albicans. On parle alors de candidose ou de mycose vaginale. Selon les estimations, trois femmes sur quatre ont eu ou auront une mycose vaginale au cours de leur vie. Si elle n’est pas grave sur le plan médical, elle se révèle en revanche très gênante au quotidien. D’où l’importance de la traiter rapidement.
Dès que vous constatez une modification de l’odeur, de la texture ou de la couleur de vos pertes blanches, il est important de consulter rapidement votre gynécologue. C’est le cas notamment si vos pertes blanches dégagent une odeur forte et/ou désagréable, si elles deviennent soudainement plus foncées ou verdâtres, si elles ont un aspect granuleux ou mousseux, si elles sont très abondantes ou plus épaisses et collantes que d’habitude…
D’autres signes doivent également vous alerter. Si vos pertes blanches s’accompagnent de démangeaisons, d’une sensation de brûlure, de douleurs dans le bas-ventre, de gêne pendant les rapports sexuels ou lors des mictions, ne tardez pas à prendre rendez-vous.

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