Plusieurs recherches ont montré que la suppression de ce que nous expérimentons génère des effets négatifs sur notre esprit et notre corps.
Plusieurs recherches ont montré que la suppression de ce que nous expérimentons génère des effets négatifs sur notre esprit et notre corps. Une étude réalisée en 2013 par l’Université de Rochester a révélé que les personnes qui avalent ce qu’elles pensent augmentent la probabilité de décès prématuré de plus de 30%, avec un risque accru de cancer de 70%. À court terme, nous pouvons avoir des réactions physiques et mentales lorsque nous supprimons nos émotions. Qu’il s’agisse de colère, de tristesse ou de frustration, le corps réagit avec le stress en affectant la pression artérielle, la mémoire et l’estime de soi.
À long terme, le risque de diabète et de maladie cardiaque augmente. Éviter de ressentir les émotions est également associé à la dépression, à l’agressivité, à l’anxiété et aux problèmes de mémoire.
Comment gérer des émotions fortes ?
Apprendre à gérer les émotions peut être très difficile. Quatre étapes ont été identifiées pour apprendre à gérer les émotions fortes :
1. Reconnaître l’émotion
Il est essentiel de reconnaître nos sentiments. Il n’est pas nécessaire que la chose soit verbalisée à voix haute, tant que l’émotion est reconnue en nous. Parfois, nous pouvons être fâchés, mais en réalité, ce n’est pas vraiment le cas. Cela pourrait être une rage qui cache une expérience émotionnelle plus complexe de tristesse, que nous préférons gérer avec colère. Comment pouvons-nous remonter à l’émotion de base ? Nous pourrions nous demander : « Pourquoi je me comporte de cette façon ? Pourquoi ai-je cette réaction ? » Faire cette étape d’identification simple peut avoir des avantages.
2. Aborder la cause de l’émotion
Si possible, nous pourrions essayer de confronter la situation ou la personne qui a généré notre réponse émotionnelle avec l’intention de résoudre le problème. Sinon, nous pouvons essayer de devenir des observateurs de la situation, augmentant ainsi notre potentiel. Regarder les choses avec distance, c’est comme si on regardait la situation avec détachement, et cela nous rend moins impliqués, comme si cela ne nous concernait pas à la première personne.
Ce changement de décentralisation réduit la frustration et la colère.
Une autre possibilité est de parler à quelqu’un de ce que nous ressentons. Cela pourrait avoir un effet thérapeutique et réduire l’intensité de notre expérience émotionnelle.
3. Reconnaître et prendre conscience de nos réactions
Pour comprendre ce que nous ressentons, nous pouvons essayer de réfléchir à la manière dont nous avons réagi à la situation. Par exemple, après une discussion animée avec un ami, nous avons élevé notre voix et sommes partis en claquant la porte. Demandons-nous des choses comme : « Pourquoi est-ce que ça me met si en colère ? Qu’est-ce qui m’a fait réagir de cette façon ? Comment je me sens maintenant ? ».
Ces étapes servent à faciliter l’identification de notre expérience émotionnelle, mais également à réfléchir à notre réaction et à la manière dont nous avons réagi à la situation. Les questions à nous poser sont : « Comment en suis-je arrivé là ? ». Si notre réaction était inévitable, nous réfléchissons à notre comportement et à la manière dont nous aurions pu mieux gérer l’émotion.
4. Trouver un espace personnel pour prendre soin de nous
Toute activité axée sur les soins qui nous détend et est efficace pour nous est la bienvenue. Des recherches ont montré que l’activité physique réduit le stress émotionnel. La méditation et le yoga font partie de ces activités. Dans une étude de 2015 publiée dans la revue Cognition and Emotion, les personnes ayant des problèmes de régulation émotionnelle étaient mieux à même de gérer les émotions problématiques après avoir fait du sport. Les gestes de gratitude et d’indulgence envers les autres autour de nous sont également bénéfiques pour nous-même.