Quand les jours raccourcissent et se rafraîchissent, il est tentant de passer son temps libre sur un canapé devant un écran. Or, c’est l’occasion parfaite pour aller se promener dans un espace vert (dans une forêt, un champ ou un parc urbain), d’autant plus que la pandémie continue d’apporter son lot d’inquiétudes et d’anxiété.
Pour la plupart d’entre nous, passer du temps à l’extérieur implique de l’activité physique. Selon une étude menée dans huit pays, les personnes qui vivaient à proximité d’un parc étaient plus actives. De plus, l’accès à des espaces verts (parcs, champs ou forêts) est associé à une diminution de l’obésité et des risques de décès précoce, voire à un état d’esprit positif.
Plus de calme, moins de stress
Les bienfaits de la nature ne sont pas forcément liés à l’activité physique. Au Japon, la « baignade en forêt » est pratiquée depuis des décennies. Or, cette activité n’est pas exigeante physiquement puisque ses pratiquants se baignent tout simplement en forêt. Passer un séjour de trois jours en forêt plutôt qu’en ville stimule la production de cellules anticancéreuses.
Nous n’avons cependant pas tous le temps de passer trois jours en forêt; la bonne nouvelle, c’est que cela n’est pas indispensable. En effet, il suffit de deux heures par semaine passées dans un parc, un champ ou une forêt pour améliorer son état de santé et son bien-être.
Le fait d’être dans la nature a un effet relaxant qui peut diminuer le stress et les risques de dépression et d’anxiété, mais aussi améliorer les capacités d’apprentissage. Cette réduction du niveau de stress expliquerait, en partie, pourquoi les personnes ayant plus d’espaces verts dans leur quartier que les autres donnent naissance à des bébés en meilleure santé. De tels quartiers ont également tendance à avoir une meilleure cohésion communautaire et un taux de criminalité réduit.
La nature aide, même en pensée
La nature nous est bénéfique pour une tonne de raisons. D’abord, les arbres sont connus pour émettre des composés appelés « phytoncides », qui auraient des effets bénéfiques sur notre santé. De plus, les niveaux de cortisol (l’hormone du stress) diminuent après une période d’à peine 20 minutes dans un parc urbain. La pollution atmosphérique, qui est associée à des effets néfastes sur la santé (y compris les maladies du cœur), est plus faible dans les zones où il y a beaucoup d’arbres et d’espaces verts.
Toutefois, ces raisons n’expliquent pas en quoi regarder des photos d’arbres et de plantes peut réduire le stress, la pression artérielle, la fréquence cardiaque et la tension musculaire. Des études indiquent d’ailleurs que le fait de regarder des forêts avec la réalité virtuelle réduit également les niveaux de cortisol.
La randonnée, rien de moins qu’un traitement médical
Le contact avec la nature est également bénéfique pour les patients hospitalisés. Alors que des jardins étaient souvent aménagés dans les anciens hôpitaux et monastères, les hôpitaux modernes en sont relativement dépourvus.
Dans une étude de 1984, des chercheurs ont comparé deux groupes de patients : dans le premier, les patients se voyaient attribuer une chambre avec vue sur des arbres et un jardin, tandis que dans le deuxième, une chambre avec vue sur un mur de briques. Les patients du premier groupe ont eu un rétablissement plus rapide et un séjour à l’hôpital plus court que ceux du deuxième groupe. C’est pourquoi, au Royaume-Uni, les jardins font un retour en force dans les hôpitaux, et les médecins prescrivent de plus en plus du temps en nature à leurs patients.
Alors que les journées se rafraîchissent, passez du temps dehors, que ce soit pour faire une promenade, de la course ou du vélo, ou simplement pour prendre l’air.