On utilise la chélidoine depuis l’Antiquité pour ses nombreuses vertus. Toutefois, de nos jours, on ne cantonne généralement celle que l’on surnomme l’herbe à verrues qu’au traitement de ces excroissances inesthétiques. Et c’est bien dommage ! En effet, c’est malheureusement oublier une grande partie des propriétés médicinales qui ont fait sa renommée au cours des siècles. Découvrez donc comment utiliser la chélidoine en traitement des verrues, mais aussi ses autres utilisations.
Aussi appelée Chelidonium majus, la chélidoine dispose de petites fleurs d’un beau jaune vif. Ourlée de quatre pétales, elle arbore aussi d’élégantes feuilles d’un vert presque bleuté aux bords irréguliers et arrondis et des tiges ramifiées et poilues. Bien souvent, c’est sur la période de mai à septembre que ces plantes vivaces herbacées sont les plus nombreuses à la faveur des conditions humides, mais aussi des sols calcaires non cultivés et sauvages. C’est typiquement une plante sauvage de campagne, qui illumine la lisière des chemins et des bois, mais aussi les fossés et les friches. Vous pouvez alors en ramasser et garder des tiges dans votre au réfrigérateur dans un sac alimentaire.
Pourquoi et comment utiliser la chélidoine contre les verrues
Cette plante médicinale n’agit pas contre le virus du type papillomavirus (HPV). Toutefois, elle a une action décapante qui permet de faire disparaître la lésion ainsi que des propriétés antimitotiques (contre la multiplication de certaines cellules). Au fil des applications, le kyste se fait de plus en plus discret. Cet effet décapant permet aussi de lutter contre les durillons et les cors ou encore la teigne et l’eczéma.
Son suc frais est alors utilisé chaque jour en application locale sur l’excroissance (et si possible 2 à 3 fois par jour pour plus d’efficacité). Attention toutefois de ne pas déborder sur la peau saine autour. Cette sève de couleur orangée peut en effet s’avérer irritante au même titre que les produits de pharmacie à l’acide salicylique ! Pour éviter les irritations et brûlures, soyez donc précautionneux lors de l’application. Pour plus de sûreté, vous pouvez aussi utiliser une crème ou teinture mère sur vos affections cutanées.
Les autres utilisations de la chélidoine
Les bienfaits de la chélidoine sont aussi multiples que ses utilisations. En voici quelques exemples :
-En homéopathie (principalement), elle favorise la circulation sanguine et lymphatique. Son utilisation a pour effet de diminuer l’hypertension artérielle, mais aussi l’artériosclérose.
-Grâce à ses effets antispasmodiques, elle lutte contre différents troubles digestifs (spasmes intestinaux et douleurs gastriques). Elle combat également les pathologies du foie dites “hépatiques” ou maux affectant la vésicule biliaire, notamment en favorisant l’évacuation et la sécrétion de la bile.
-La chélidoine sait en outre venir à bout des affections respiratoires (asthme, bronchite ou encore coqueluche)
-Son effet sédatif permet enfin de combattre les troubles du sommeil.
On n’utilise alors pas sa sève, mais bien les parties aériennes de la plante sous différentes formes : en gélule d’extraits secs, en infusion ou encore en décoction.
Quelles contre-indications et précautions ?
Elle est déconseillée pour les femmes enceintes, allaitantes ou encore les enfants. En outre, il est à noter que la consommation de chélidoine fraîche ou à forte dose peut occasionner des effets indésirables. Cela comprend des nausées et vomissements, des diarrhées ou des irritations des muqueuses. La supervision d’un médecin ou professionnel de santé reste donc cruciale avant l’utilisation de cette plante aux fleurs jaunes.